La vie est belle en famille
Nous recevons quotidiennement des messages de certains d’entre vous sur nos réseaux sociaux pour nous demander comment vont les babies et comment se passe le retour à la maison. Ca nous touche beaucoup, merci 😃 On s’est donc dit que nous allions vous faire un petit bilan après 1 mois de vie à 4 pour vous raconter un peu comment ça se passe par ici !
Marlow est rentré à la maison un peu plus de quinze jours avant Joshua. Comme nous l’avions déjà évoqué, nous étions mi-heureux d’en avoir un à la maison et mi-triste d’en laisser un, seul, à l’hôpital après qu’ils aient passés 24/24H dans le même lit. Nous avions peur que Joshua déprime. Surtout que nous avons dû mettre une nouvelle organisation en place à ce moment là, à savoir 3H de visite pour moi le matin et 3H de visite pour Max le soir après sa journée de télétravail. Nous avions la chance que Marlow soit hyper calme et dorme après chacun des biberons ce qui permettait à Max de bosser pendant mes 3H d’absence. Même si c’était la solution la plus optimale pour nous (pas besoin de laisser Marlow à un tier après tout ce qui s’était passé – nous ne le voulions pas), c’était aussi, pour moi (Julia), la plus difficile car je voyais moins Joshua et lui dire au revoir et à demain à 14H chaque jour, c’était un peu trop tôt. Mais bon, c’était sans compter sur notre Joshua national qui allait tout faire pour rester le moins longtemps possible à l’hôpital et vite rejoindre le nid familial.
Finalement le fait d’avoir Marlow à la maison, en mode enfant unique nous a permis de nous acclimater à notre nouveau rôle et de nous organiser sans nous retrouver dans le feu de l’action. Son retour s’est super bien passé, nous avions peur qu’il trouve sa maison trop calme après 4 mois sans silence, mais c’est passé comme une lettre à la poste. Biberon / dodo / biberon / dodo / petits jeux / biberon / dodo etc … pas de pleurs (même pas le matin au réveil, il attend réveillé que l’on vienne le chercher :D) ou alors vraiment en cas d’extrême famine. Il a fait ses nuits au bout de 4/5 jours. 23H30>6H30 puis 20H30>7H très rapidement sauf que nous avons du recommencer à le réveiller vers minuit pour lui donner à manger et être sur qu’il prend bien ses quantités journalières car c’est parfois un peu douteux l’histoire ! Dormir oui ! Mais prendre son poids correctement surtout quand on est un petit gabarit, mille fois oui ! Bref, vous l’aurez compris, Marlow ne nous a pas trop bizuté, monsieur a été plus que compatissant dans cette nouvelle vie.
Le 8 avril, ce que nous attendions depuis des mois arrive enfin ! Joshua sort de l’hôpital. C’est vrai, c’est sûr, c’est concret ! Nous partons avec nos deux cosy en autolib direction la maison. En arrivant, nous nous sommes posés avec chacun un babies dans le lit, le silence. Nous réalisions sans réaliser ! Nous étions chez nous avec les deux babies et cet après-midi là nous n’irions pas à l’hôpital. Et le lendemain nous n’irions pas à l’hôpital nous plus. Peut-être et sûrement que ça serait dur d’avoir les babies à la maison sans l’aide précieuse des infirmières mais nous étions plus que prêts et heureux d’en arriver là.
Nous savions qu’avec Joshua à la maison le rythme serait différent d’une part car Joshua c’est Joshua, il a un sacré caractère et une sacrée personnalité, il faut que ça décoiffe ! Et d’autre part car Joshua n’est pas sur le même rythme de biberons et donc nous savions que c’était le retour des petites nuits. La première nuit nous n’avons pas bien dormi. Biensûr il y a eu les réveils pour manger et puis il y a surtout eu cette angoisse de ma part au moindre bruit de voir s’il respirait bien ! Tout allait bien, des bruits de bébé vous me direz … mais bon après tout ce qu’on a vécu, on se détend pas aussi rapidement. Et pourtant, nous avons été surpris par nous même.
On appréhendait d’être lâchés avec eux. De nature angoissés, on pensait ne pas arriver à surmonter nos traumatismes de l’hôpital ou plutôt de ne pas arriver à ne pas paniquer à la première toux, au 1er éternuement, au 1er vomi et finalement, nous nous sommes surpris. Un sang froid, une gestion hors paire ! Et ça, on sait à qui on le doit ! On le doit aux équipes d’infirmières puéricultrices qui nous ont tellement briefé qu’on savait au fond de nous qu’on était méga prêts. Vous savez comme quand vous révisez un contrôle super bien, que vous connaissez tout par coeur mais que le jour J vous avez l’impression de ne plus rien savoir (même votre prénom) et finalement au final vous avez 18. Pareil. Nous avons donc été relativement vite en confiance. Et cette confiance a été renforcée par les équipe de l’hospitalisation à domicile (HAD) qui viennent encore tous les 3 jours à la maison pour suivre l’évolution des babies toujours en lien avec les équipes de médecins de Trousseau.
Nous avons passé 48H tous les 4. Dans notre cocon à nager dans le bonheur (et le mot est faible) puis Max est retourné bosser donc je me suis retrouvée seule avec eux très vite.
La première journée seule était très clairement ce qu’on peu appeler l’enfer sur terre. Entre les 10 biberons à donner (qui pour certains prennent 1H), Joshua qui a un besoin de réassurance dans les bras de sa maman et qui hurle dès qu’on essaye (oui, essaye) de le poser, j’ai fini la journée sur les rotules à deux doigts de penser à retourner très vite travailler 😀 Fort heureusement, des journées comme ça, elles se comptent sur les doigts de la main. Les autres journées restent denses mais quand ils dorment j’arrive soit à faire des choses pour moi, soit à me reposer un peu. J’ai attendu 1 semaine avant de sortir en journée seule avec les deux. J’appréhendais la logistique. La marche géante de notre entrée d’immeuble m’angoissait. J’avais aussi peur de ne pas bien attacher mon écharpe de portage. Et puis un jour je me suis lancée. Alors oui, j’ai bien transpiré en passant la marche de l’immeuble mais une fois dehors tout était oublié. Ils dorment pendant toutes les balades ou presque que ce soit en poussette ou en portage. On ne passe pas inaperçus (et parfois c’est un peu lourd car les gens ont soit aucune gêne, soit ne sont pas du tout discrets) mais j’ai compris en discutant avec certains d’entre vous que même avec un bébé on attire l’attention. Globalement les bébés fascinent.
Joshua a eu besoin d’un temps d’adaptation pour ce retour à la maison ce qui est tout à fait légitime après une longue hospitalisation. Ce retour à la maison était un gros changement/bouleversement. Les pleurs ont beaucoup diminués petits à petits, il a fait ses nuits au bout d’une semaine, les phases d’éveil calme se sont multipliées. Depuis une semaine c’est un autre bébé qui ça y est, sait qu’il est chez lui, il a confiance. On a le droit à des grands sourires, à des bribes de conversations et les pleurs sont réservés uniquement pour des bonnes raisons (faim, couche sale, maux de ventre …). A le voir comme ça, nous le regardons parfois les larmes aux yeux, heureux qu’il se soit battu comme il l’a fait pour rester parmi nous car nous ne pourrions pas imaginer notre vie sans lui.
1 mois que nous sommes heureux d’être tous les 4 à la maison, que notre rôle de parent est encore plus réel. 1 mois qu’on les voit grandir encore plus vite (d’ailleurs à ce sujet on était pas prêt à ce que la diversification commence aussi rapidement et on s’est pris une petite claque de voir nos babies commencer à manger comme des grands alors qu’ils viennent juste de sortir de l’hôpital). 1 mois de bisous et de câlins à volonté. 1 mois d’un amour encore plus fort (oui c’est possible d’aimer encore plus que plus).
Vivement la semaine prochaine, le congé paternité de Max et nos 18 jours à 4 😀
Merci à Ben pour les photos de famille <3
Un très joli texte.
❤️
C’est génial d’avoir de belles nouvelles comme ça !
Pleins de bisous à vous 4! ♥️
1 mois qui n’est que le commencement, mais quel premier mois si important à cette nouvelle vie!!
Ce récit me renvoit tellement à notre histoire, le retour à la maison avec un seul à été le plus difficile pour moi. Jongler entre l’alimentatuin laborieuse de notre petit garçon et partir après pour avoir à peine 1h30 auprès de notre fille, c’était horrible… Sans oublier cette journée ou ou il n’a pas trouvé mieux pour être près de sa soeur que de vomir 4 fois, et là hospitalisation pour une nuit aux urgences. Mais il n’avait pas compris qu’il ne pourrait pas être ds le même service qu’elle!!
Les sorties, qu’elle aventure, et ce n’est que le début des remarques. On se forge une carapace, ou alors on se planque derrière les lunettes de soleil (l’ete ça marche bien). On ne compte plus le nombre incalculable de: c’est des Jumeaux, ceux sont des vrais (garçon et fille chez nous …), Et les heureusement que c’est chez vous, je vous plains…
Et la dernière en date, ils ont combien d’ecart? « 6min, Madame »
Mais finalement on s’en moque des autres , le principal est bien qu’ils soient ici auprès de nous, qu’ils se soient battus si fort les rends si exceptionnel.
Profitez pleinement de ces merveilleux moments.
Joshua, Marlow continuez de grandir sereinement, vous êtes exceptionnels, tout comme vos parents (car en lisant leurs mots pour vous, on ne peut que voir qu’ils le sont).
Tellement heureux pour vous et tellement fiers également !!! Vous êtes supers tous les 4, ne changez rien et on a hâte de vous voir à La Rochelle ;-) gros bisous les cousins !