L’alimentation des babies de 0 à 18 mois
Allez, cette fois-ci c’est la bonne ! Cet article je l’ai commencé 50 fois et je l’ai effacé 50 fois. Plein de choses à dire mais je ne savais pas trop par quel bout commencer et quoi en faire 😃 Avant toute chose, je tiens à préciser que vous lirez plein de choses différentes sur la diversification, c’est un sujet qui déchaîne les passions et ce que je vais vous présenter ci-dessous n’engage que nous, notre histoire, les médecins que nous avons croisé … Je vous parle de ce qui se passe chez nous, des conseils que l’on m’a donné, de petites astuces drainées avec le temps et si au passage ça peut en inspirer/aider certaines alors c’est un grand plaisir ! Il y a plein de manières de faire qui sont tout aussi bien.
Le poids des babies étaient un gros sujet chez nous. En dessous des courbes, très petits gabarits, la prise de poids a été très vite, dès l’hospitalisation, une obsession. Petits, ils devaient prendre environ 30gr par jour en moyenne, c’était l’objectif quotidien. Chaque matin, notre rituel à notre arrivée dans leur chambre d’hôpital était de découvrir le poids du jour. L’alimentation était pour nous, plus que jamais, un enjeux. Aujourd’hui, Marlow est dans la courbe de poids, Joshua la frôle et devrait l’intégrer d’ici quelques semaines. Ils avaient deux ans pour rattraper leur retard, les babies ont rempli leur contrat ! Aujourd’hui nous avons juste à nous soucier qu’ils soient des petits épicuriens en herbe en espérant qu’ils deviennent gastronome car nous sommes une famille de gourmand 😀
L’alimentation à l’hôpital & le diagnostic de l’intolérance aux protéines de lait de vache
Vous imaginez bien qu’en naissant à 27 SA, leur système digestif était immature ! La seule alimentation possible à cet âge est le lait maternel. Si l’allaitement n’était pas une option pour moi avec des jumeaux avant leur naissance, face à cette situation je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai donc commencé à tirer mon lait dès le lendemain de leur naissance. Seulement à ce terme le lait de mère, même de leur maman ne peut pas être donné comme cela. Il doit être propre de toutes bactéries et analysé. En attendant que la batterie de tests sur mon lait soit faite, les babies ont bénéficié de don de lait maternel. J’en profite donc pour faire une aparté ici, les lactariums de France se vident, le don de lait est trop méconnu et il sauve des vies. Jeunes et futures mamans allaitantes, n’hésitez pas à en donner. Le lactarium le plus proche de chez vous va vous faciliter les choses pour que ce soit le plus pratique possible pour vous (collecte à domicile, prêt de machine, don de récipients …). Il suffit de pas grand chose et c’est tellement important pour certaines familles qui vous seront éternellement reconnaissantes ! Plus d’informations ici. Pour ma part, au delà de l’attente de la batterie de test, je n’avais vraiment pas beaucoup de lait, surtout pour nourrir des jumeaux. Après plusieurs semaines d’attente, de recueil de lait dès que je le pouvais (c’est à dire dès que je n’étais pas avec eux), j’ai appris que le traitement que l’on m’a donné pour m’aider à dormir n’était pas comptatible avec l’allaitement. Résultat de courses, c’est 70 biberons de mon précieux lait, des précieuses minutes que j’aurais pu utiliser pour me reposer, parties en fumées. Après cet épisode, j’ai persévéré, j’ai continué, changé de traitement pour dormir mais entre la fatigue, le stress et ce coup dur, ma production de lait s’est extrêmement amenuisée. Après 4 mois d’hôpital, je tirais 90ml par jour donc trop peu pour assurer 14 repas (oui oui vous avez bien lu).
Les babies ont donc eu du lait de mère jusqu’à leur 1KG500 (des dons + un peu du mien après le changement de traitement histoire de dire que je faisais tout ce qui était en mon pouvoir de maman). Lait administré par sonde gastrique, en mode « gavage » (c’est comme ça que ça s’appelle). Ils ont commence par 1.8ml de lait toutes les 2 heures autrement dit, pas grand chose. L’immaturité des organes étant telles que tout se fait petit à petit, jour après jour, sous haute surveillance par peur de déclencher des pathologies digestives. L’entérocolite étant un classique chez les prématurés.
Passé 1KG500 ils ont eu du lait préma + un peu de mon lait (l’équivalent de 1 biberon par jour par babies). C’est à cette étape que Marlow est diagnostiqué comme intolérant aux protéines de lait de vache suite à du sang dans les selles. Après avoir essayé un hydrolysât (lait à base de protéines de lait de vache cassées pour aider l’organisme à mieux les assimiler), nous sommes passés à un lait 100% synthétique aux acides aminés car l’hydrolysât n’était pas suffisant. Autant vous dire que ce lait ce n’était pas l’éclate gustative. Rien que l’odeur était compliquée. Mais pas le choix. Quelques semaines après, rebelote ! Joshua fait comme son frère. On essaye l’hydrolysât car après tout peut-être que pour lui, ça suffira. Le doigt dans l’oeil, ils ne sont pas jumeaux pour rien, tout le monde au Néocate ! Nous avons fait des tentatives de réintroduction pendant l’hospitalisation qui ont été un échec. Encore trop immatures, il leur fallait plus de temps.
A la fin de leur hospitalisation les babies mangeaient 7 fois par jour, 70/90ml par repas de ce fameux lait synthétique épaissi car en plus de l’IPLV ils avaient un reflux 😀 (Ô joie ! Ô bonheur !).
Le retour à la maison et les premiers pas dans la diversification
A notre retour à la maison nous avons eu l’H.A.D (hospitalisation à domicile), nous avons réintroduit les PLV pour Marlow en 3 semaines. Un succès ! Il prenait donc un lait classique mais épaissi pour le reflux. Pour Joshua, ce fut un peu plus compliqué, en plusieurs étapes. Une réintroduction en 1 semaine. Quelques semaines sans soucis et un beau jour, le retour du sang dans les selles. Impossible de lui redonner le lait 100% synthétique, il fermait la bouche. Nous avons trouvé une alternative avec le Modillac riz + des céréales avec goût qui ont suffit. La réintroduction suivante a été la bonne seulement nous lui avons donné un lait hyperprotéiné pour qu’il grossisse un peu plus vite car ce n’était pas la folie folie sur la balance. Joshua a définitivement pris le même lait que Marlow (épaissi aussi), en septembre 2018 vers ses 10 mois.
Fin avril 2018 les babies avaient 5 mois, même pas 1 mois qu’ils étaient de retour à la maison, nous avions rendez-vous à l’hôpital pour faire un point avec la gastro-pédiatre, elle nous annonce le début de la diversification ! Le choc. Mes mini babiiiiies si petits allaient manger des compotes et des purées. Je n’étais pas prête ! J’ai eu l’impression de ne pas avoir profité des moments de bébés, il fallait déjà qu’ils mangent comme des grands. En terme de gabarit, à l’époque, ils avaient le gabarit d’un bébé qui vient de naître (moins de 4kg / environ 50cm). J’avais donc l’impression de donner à manger à la cuillère à un nouveau-né, mais ils avaient l’âge de manger diversifier … car pour la diversification, on parle en âge de vie (donc leur vrai âge, pas l’âge qu’ils auraient dû avoir s’ils étaient nés à terme).
Effectivement entre 4 et 6 mois, c’est âge d’or pour les papilles. Plus les aliments sont introduits tôt, moins il y a de risques d’allergies. C’est là que vous lirez différentes choses et que les avis divergent souvent en fonction de l’âge de votre pédiatre. C’est très « pédiatre dépendant » comme on dit. Il y a plusieurs écoles. L’école plus « à l’ancienne » avec un début de diversification assez lent, avec des interdits, des âges à respecter. Et puis il y a l’école plus « néo diversification » où il n’y a quasiment pas d’interdit. Notre gastro-pédiatre est de cette dernière école. J’avoue avoir été déstabilisée au début car j’avais entendu tellement de choses que j’ai eu l’impression qu’elle me demandait de faire n’importe quoi. Puis j’ai vu deux/trois reportages sur le sujet la semaine qui a suivi notre rendez-vous et j’ai compris que les choses avaient changé aussi en terme de diversification. J’ai donc suivi les recommandations de notre médecin en arrêtant de me poser des questions.
Nous avons commencé par 1 jour / 1 légume pendant quelques semaines. Au début des légumes faciles et classiques facilement acceptés par les bébés comme la carotte, la patate douce, les petits pois, la courgette, etc … sans pomme de terre pour avoir le véritable goût du produit. Une fois que nous avons fait le tour 2/3 fois des grands classiques nous avons commencé à introduire les pommes de terre comme liant dans les purées ainsi que le début des légumes un peu plus variés comme les aubergines, le céleri, le fenouil, les endives, les artichauts … Même chose avec les fruits mais nous avons attendu 2 semaines de légumes avant de les intégrer pour ne pas tout faire en même temps (ça c’est moi qui l’ai décidé car à écoute notre gastro-pédiatre on diversifiait tout en même temps dès le début). Nous n’avons pas commencé par les fruits exotiques mais nous les avons très vite intégré.
Une fois que nous avions fait le tour de tous les légumes et que tout allait bien, nous avons commencé à enrichir les purées avec 1 cuillère à café de matière grasse végétale (olive, colza, maïs ou huile mélangée type ISIO 4 ou huile quintesens spéciale bébé), vous pouvez aussi mettre de la crème ou du beurre. Enrichir les purées avec de la matière grasse est indispensable au développement du cerveau.
J’ai toujours utilisé l’eau de cuisson pour détendre les purées, dès que nous sommes passés au lait de croissance en bouteille, j’ai remplacé l’eau par le lait. Cela permet d’assurer même dans le repas du midi les apports journaliers en lait au cas où le soir les babies soient en grève de biberon (pas folle la guêpe, hein).
Repas type des babies au début de la diversification (5 mois)
- Petit déjeuner : biberon (normalement 180ml souhaité mais chez nous on tournait autour de 120ml)
- Déjeuner : Purée de légume (quelques cuillères au début puis rapidement un pot d’environ 130gr) + biberon (diminution du lait plus ils prenaient de la purée. Normalement au début de la diversification biberon de 210ml – chez nous plutôt 150ml – pour aller jusqu’à 150ml quand on est à 1 pot de purée de 130gr – chez nous 90ml).
- Goûter : sur le même principe que le midi, un seul fruit par jour au début, augmentation progressive de la quantité de compote et diminution de la quantité de lait sur 3 à 4 semaines jusqu’à 100 à 150gr de compote + 150ml de lait (chez nous 90gr de compote et 100ml de lait)
- Dîner : 180 à 240ml de lait et deux cuillères de céréales avec gluten (chez nous 150ml max avec les céréales).
Globalement les babies mangeaient moins que les quantités moyennes recommandées pour des bébés qui étaient dans les courbes dès le départ.
Repas type des babies vers 7 mois
Nous sommes passés au lait 2ème âge vers 6 mois 1/2 avec petit à petit une augmentation des quantités de lait le matin et le soir. Seul le repas du midi a vraiment évolué. Nous sommes passés entre 150gr et 200gr de purée de légumes avec introduction des protéines animales, poisson et oeuf (environ 20gr) et suppression du biberon avec introduction des petits suisses / yaourts / crèmes dessert en remplacement. Augmentation des quantités de compote au goûter et suppression du biberon avec introduction des petits suisses / yaourts / crèmes dessert en remplacement.
Repas type des babies à 17 mois
Nous sommes passés au lait 3ème âge en bouteille à 12 mois.
- Matin : 250ml de lait avec céréales (nous avons des pic à 300ml certaines semaines)
- Midi : 250gr de purée (légumes + protéines) + 2 petits suisse ou 1 yaourt/crème dessert de 100gr
- Goûter : 130gr de compote + 2 petits suisse ou 1 yaourt/crème dessert de 100gr et un boudoir (mais encore maintenant il y a plus de boudoir par terre que dans la bouche donc c’est plus pour l’exploration qu’autre chose).
- Dîner : 200gr (250gr pour Joshua très souvent) de purée (légumes seuls) + 120ml de lait avec céréales (ils ne sont pas très biberon de soir et les finissent rarement)
Pour résumer, l’alimentation chez les bébés entre 4/5 mois et 18 mois se compose de 4 repas par jour. On s’adapte à chaque enfants et donc à son appétit et à ses goûts. Savoir re-proposer plus tard plutôt que de « forcer ». Le lait reste l’aliment principal (500ml minimum par jour quelle que soit sa « forme » ) et le mot d’ordre est de varier les aliments même avec des fruits à coques et des légumes secs ! Les bonnes habitudes alimentaires se prennent dès le plus jeune âge. Il faut donc éviter le grignotage entre les repas même pour compenser un refus. Evitez de remplacer un aliment refusé par un autre (dans la pratique ce n’est pas facile je sais bien :D) Evitez le chantage, réprimandes ou punitions si l’enfant a peu mangé car ce n’est pas très bienveillant, nous aussi certains jours nous avons moins faim. A l’inverse, évitez les récompenses s’il a goûté un nouvel aliment car ce n’est pas très sain pour la suite (que va-t-il vous demander quand il aura une bonne note au lycée 😀 ah ah) ! Proposez de l’eau nature en biberon ou au verre régulièrement (chez nous ce n’est pas une passion). Si vraiment l’eau est compliquée comme ça a pu l’être chez nous surtout chez Joshua, nous avons mélangé un peu de pur jus d’orange avec de l’eau pour s’assurer une hydratation optimale. Les seules choses pour lesquelles je fais vraiment attention à l’âge d’introduction c’est le lait cru dans les fromages pour les risques de listéria donc rien à voir avec les allergies et quasiment pas de sel (je dis quasiment car il m’est arrivé de leur mettre un peu de bouillon de légumes maison pour donner un peu de goût aux purées et c’est un peu salé).
Concernant le sucre, j’ai bondi au plafond quand la gastro-pédiatre m’a dit que je pouvais leur donner des danettes !! Elle l’a vu et sa réponse a été pleine de bon sens. C’est comme pour tout, tout est une question d’équilibre. Biensûr qu’on ne leur donne pas des bonbons toute la journée surtout si petits mais ce n’est pas une crème dessert qui va leur faire du mal. Donc chez nous, les babies mangent des crèmes dessert et des petits suisses sucrés (de la marque « Les 2 vaches » principalement).
Quelques repères :
- 250ml de lait = 2 yaourts = 3 petits suisses = 30gr de gruyère
- Les protéines animales ne sont données qu’une seule fois par jour, de préférence le midi. Les besoins sont estimés à 20gr à 1 an, 30gr à 2 ans, 40gr à 3 et 4 ans puis 10gr supplémentaire par année d’âge.
- 1 oeuf = 50gr de viande = 50gr de poisson
L’introduction des morceaux
Entre 9 et 18 mois, c’est l’âge pour commencer à donner des morceaux pour limiter les phobies alimentaires passées 3 ans. Vers leur 9 mois j’ai commencé soit à mixer grossièrement les purées, soit à mixer grossièrement les protéines que l’intégrait dans des purées plus ou moins lisses. Si pour Joshua ça n’a jamais été un soucis, Marlow lui peut d’une purée à l’autre soit manger tous les morceaux soit me ressortir tous les morceaux uns à uns (le gars pas logique ah ah). Je plaide coupable sur le fait que ça fait peu de temps que je m’y suis mise vraiment, à leur 15 mois environ. J’avais peur même encore aujourd’hui. Alors j’y vais petit à petit. Je réserve quelques légumes que je cuits pour les purées à leur donner avant le repas. 10 minutes d’initiation puis je ramasse tout et je leur donne une purée. Quand nous avons commencé à faire ça, nous avions encore beaucoup besoin d’être rassurés sur les quantités mangées. J’avais tellement peur que les faire patouiller dans les légumes finissent quand même p ar les rassasier et qu’ils finissent par ne plus avoir faim ! Parce qu’on a tous connus ça, quand c’est plus l’heure, c’est plus l’heure ah ah. Petit à petit, la purée va diminuer progressivement à l’avantage des morceaux de légumes/protéines/féculents, mangés seuls. Ca va se faire naturellement, quand ils seront prêts et quand ils en auront envie. Je vois déjà les progrès qu’ils ont fait. La manière dont ils prennent les aliments en main à changé. La manière dont ils mâchent … c’est tellement génial de les voir évoluer en si peu de temps.
Les inspirations recettes
Au tout début j’avais besoin d’idées pour me lancer. J’ai donc puisé des inspirations dans quelques bouquins spécialisés : « Nature bébés simple, sain et bon » d’Alain Ducasse, « 200 recettes pour bébés gourmands et parents débordés » d’Audrey Bourdin, « Mes premiers pas en batch cooking pour bébé » de Kéda Black. J’aime aussi beaucoup le blog « Cooking for my Baby » qui est une source très riche d’inspirations et que vous avez plébiscité lorsque je vous ai demandé conseils sur instagram. Il y en a d’autres qui doivent être tout aussi bien mais pour le moment je m’arrête là ! Je ne les utilise presque plus ces derniers temps car je trouve seule l’inspiration. Quand j’aurais fais le tour de la question, je les ré-ouvrirai. J’ouvre mon frigo qui est quasi toujours plein il faut avouer et je compose avec ce que j’ai. Parfois d’une semaine à l’autre je me dis que j’aimerais bien leur faire goûter tel ou tel aliment ou telle ou telle association et je fais mes courses en fonction. Nous mettons un point d’honneur à acheter de saison (ou surgelé si ce n’est pas la saison), bio et dans la mesure du possible locavore pour prendre soin de notre planète. J’ai l’habitude de cuisiner, d’associer des aliments pour nous alors finalement je fais de même pour eux. J’aime manger. J’ai la chance de manger régulièrement au resto, ça me donne parfois des idées pour les babies. Je me laisse porter. Je rêve secrètement de faire mon propre de livre de cuisine pour bébé, vous me l’avez aussi suggéré … Si un éditeur passe par ici ou si vous connaissez quelqu’un qui serait susceptible de m’aider … c’est dit !
En attendant, vous pouvez retrouver plein d’idées recettes en story à la une dans l’onglet « Baby Food » sur notre compte insta. Vous y trouverez des recettes plus ou moins élaborées pour chaque étapes de la diversification. La purée de céleri rave/pommes de terre, hyper simple et très douce est leur préférée du soir ils pourraient en manger 500gr si on ne les arrêtait pas. La purée de petits pois/polenta crémeuse/camembert di buffla/oeuf fait partie du top 3 pour le midi, contre toute attente gros succès aussi du boudin noir/pommes/pommes de terre ou encore de potiron/carottes/semoule/jambon.
La préparation des repas : organisation
Vous me demandez souvent comment je m’organise. Je vous rappelle que je ne travaille pas et que j’ai arrêté de travailler pour passer du temps avec mes enfants, chez moi cela passe aussi par la préparation des repas. Biensûr que certains jours j’ai la flemme, biensûr que certains jours je n’ai pas du tout envie, je fais donc en fonction de mes humeurs, pas de pression. On verra quand je reprendrai le travail si j’ai toujours cette foi, hein 😉 Cuisiner a toujours été un plaisir pour moi, c’est une passion familiale, il est inconcevable que je ne leur en fasse pas profiter. Au début je préparais des grandes quantités que je congelais car les babies ne nécessitaient pas d’autant. A chaque production, j’avais 4/5 pots. Aujourd’hui quand je fais une fournée, il me reste seulement l’équivalent de 1 pot de 220gr, le reste est mangé au déjeuner. En soit, la préparation n’est pas très longue. Je fais ça pendant une sieste du matin ou pendant qu’ils jouent dans leur parc. Je nettoie et épluche tous les légumes que je mets à cuire dans mon Nutribaby de Babymoov, quand le temps est écoulé, ça sonne. Je mixe. Juste avant le repas je cuis la viande ou le poisson pour que ce soit le plus frais possible et surtout je fais exprès de ne pas tout mixer ensemble pour pouvoir garder le surplus pour le soir … et hop, le tour est joué. Ca doit me prendre 30 minutes par jour, allez 40 avec la vaisselle.
Pour les compotes, je compte soit sur Maxime pour en faire le weekend, soit sur les grands-mères et mon congélateur car je n’aime pas les fruits et que les cuisiner me dégoûte, soit sur les compotes industrielles. Pour les repas du soir, soit je leur donne les restes des purées sans protéines que je prépare le midi, soit dans mes journées de forme olympique je refais une purée le soir, soit nous achetons des purées industrielles.
Quand nous prenons des produits industriels, nous prenons les marques suivantes : Hipp, Babybio, Good Goût, Popote, Blédina Bio, Mot d’enfant bio.
Vous me demandez aussi souvent les quantités. Alors là, vous allez être déçu.es mais je suis une mauvaise élève. Je fais tout au feeling. Je ne me pose pas de questions de cet ordre sinon ça me prendrait trop de temps et peut-être que c’est là la clé de mon organisation. De toutes façons, tout va finir par être mangé soit minute soit après un petit séjour au congélateur. Quand je fais mes associations de produits, j’imagine toujours un produit composant principal que je mets en plus grandes quantités et ensuite le reste en mineur. Je fais tout de même attention pour les protéines de ne pas leur mettre un steak haché entier par exemple mais je ne pèse jamais les 20gr de viande par babies. J’industrialise ma méthode si vous préférez 😀 Et puis dans notre cas, je vous rappelle que le mot d’ordre était de faire grossir les babies et que donc nous n’étions pas trop trop regardant sur les quantités. Encore une fois, tout est une question de bon sens et d’équilibre. Faites comme vous feriez pour vous mais en version mini. Les moments de repas doivent être un plaisir que ce soit pour eux à manger que pour vous à préparer. Simplifiez vous la vie et dites vous que si vous mettez 15gr de plus de poisson, il n’y a pas d’enjeu vital !!
Voilà, c’était dense à écrire, j’imagine que c’était dense à lire ! J’espère que cela vous a aidé et/ou que vous avez appris des choses. Il y a encore mille choses à dire très certainement. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaires je me ferai un plaisir de vous répondre. En matière d’alimentation il y a parfois quelques précautions à prendre surtout si votre enfant est né dans un contexte difficile comme nous, je ne pourrais que vous recommander d’en parler avec un pédiatre en cas de besoin. Pour le reste, comme je vous le disais plus haut, prenez du plaisir, ne vous mettez pas trop de pression. Le plus important c’est qu’ils mangent 4 repas par jour et que ce soit à peu près équilibré. Vous connaissez votre enfant et c’est lui qui vous fera signe quand passer à l’étape suivante. Faites vous confiance et faites lui confiance. En tous les cas je vous remercie pour l’accueil que vous faites à mes menus du jour sur Insta. Vous êtes nombreux à me demander de faire des livraisons à domicile 😀 ça me touche ! J’ai envie de lancer un concept d’invitation à la table des babies. Chaque semaine un nouvel invité pour un déjeuner. Ca vous tente ?
Source photo de couverture : Copyright © Restaurant Arpège
Je viens de lire tout l’article à mon chéri, on s’est beaucoup reconnu dans ce que tu écris, à la fois les inquiètudes, le fonctionnement, ça nous parle beaucoup !
Et du coup on va tenter le boudin noir avec Augustin aussi :).
Ce midi on a mangé la même chose : filet de merlan et purée de légumes verts, fraises, c’était chouette de commencer à partager des repas à 3 !
Sinon je suis super partante pour le concept de la table des babies .
Merci encore pour ce partage et ce retour d’expérience au top (et pour la defougertd du camembert di Buffala !)